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Pourquoi opérer ?

Une liposculpture ou lipostructure est la réinjection de graisse provenant de son propre corps (autogène) dans une dépression des parties molles du visage ou du corps afin de restaurer les volumes perdus. Elle s'applique à de nombreux cas
- après un traumatisme, une chirurgie ou dans le cadre d'une malformation. La prise en charge par l'assurance maladie n'est pas systématique mais est possible, les conditions sont à discuter avec le chirurgien.
- en esthétique, dans la prise en charge du vieillissement du visage (plénitude du visage, restauration des volumes, complément de lifting…) ou pour une augmentation des volumes du corps (seins, fesses, mains). Il n'y a dans ce cas pas de prise en charge.
Des variantes de cette technique ont été développées ces dernières années comme le microlipofilling qui diminue la perte de cellules graisseuses postopératoire et la nanofat pour améliorer la qualité de la peau grâce aux facteurs de croissances contenus dans les cellules graisseuse. Cette dernière technique est plus onéreuse car elle nécessite l'achat d'un kit de prélèvement spécifique par le patient.

Avant l'intervention :

La consultation devra déterminer la quantité de graisse et les localisations à injecter ainsi que le site de prélèvement. Il existe également des contre-indications à rechercher comme l'absence de graisse à prélever, les infections cutanées, un cancer en cours de traitement.

Comment se déroule l'intervention ?

Les cheveux seront lavés le matin ou la veille de l'intervention. Les boucles d'oreille et piercing seront enlevées impérativement.
Le visage est dessiné assis.
L'intervention se déroule sous anesthésie locale ou générale au bloc opératoire, en hospitalisation ambulatoire ou de 24 heures. Le tissu graisseux est prélevé à l'aide d'une canule après infiltration du site de prélèvement (cuisses, abdomen ou genoux). La graisse est préparée selon la technique envisagée (centrifugation, filtration etc.). Elle peut être additionnée à un concentré plaquettaire réalisé à partir du sang du patient dans la salle d'opération pour améliorer l'efficacité de la procédure.
La graisse est ensuite réinjectée selon le dessin préopératoire. Il n'est pas nécessaire de sur corriger le volume à restaurer.
La durée de l'intervention est de 30 min à 2 h.
En fin d'intervention, un pansement compressif est réalisé au niveau des sites de prélèvement pour une durée en moyenne de 48 h.

Les suites et les soins post-opératoires.

la douleur est peu importante, elle est traitée par des antalgiques et disparaît en quelques jours.

il peut y avoir un œdème et des ecchymoses modérés juste après l'intervention. Ils disparaissent en 10 à 20 jours.

Il ne doit pas y avoir d'exposition solaire ou à la chaleur dans les 3 semaines qui suivent pour ne pas endommager les cellules greffées.

Le résultat :

Il s'apprécie à distance de l'intervention (entre 2 à 6 mois) car les cellules graisseuses greffées subissent des variations de taille et de nombre dans les mois qui suivent la greffe. Une certaine proportion (imprévisible) se détruit, ce qui peut amener à refaire la procédure une ou plusieurs fois. Les cellules qui « prennent » sont intégrées pour la vie et ne se dégradent plus. Le volume greffé reste cependant sensible aux variations de poids du patient et au vieillissement.
Dans certains cas il existe des imperfections de résultats avec des irrégularités ou des asymétries de corrections. Celles-ci sont accessibles en général à une retouche par injectables ou par une nouvelle procédure dans un délai minimum de 6 mois.

Les risques :

Tout acte médical, même bien conduit, recèle un risque de complications. Il ne faut pas hésiter à prendre contact avec l'équipe chirurgicale qui vous a pris en charge (Contactez le 15 en cas d'urgence grave) :
Dans le cas du lipofilling il existe comme pour toute chirurgie des risques de saignements plus ou moins abondants et des risques liés à l'anesthésie. Très exceptionnellement des embolies graisseuses (embole de tissus graisseux dans la circulation artérielle) ont été observées avec perte de la vision. Elles nécessitent une prise en charge urgente.

Au total il ne faut pas surévaluer les risques mais simplement prendre conscience qu'une intervention chirurgicale, même d'apparence simple, comporte toujours une petite part d'aléas.

Ce que vous devez prévoir

- ne pas prendre d'aspirine à but antidouleur dans les 10 jours qui précèdent l'intervention
- ne pas arrêter un traitement anticoagulants au long cours sans avis médical préalable
- apporter votre ordonnance de traitement habituel à votre chirurgien lors de la consultation préopératoire
- il convient de respecter l'abstention du tabac

Voir aussi :

18 Chapitres

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