FICHES D'INFORMATION POUR LE PUBLIC

Ostéotomie du menton ostéotomie du menton
Ostéotomie du menton

Information médicale avant une ostéotomie du menton
Cette fiche d'information est un document remis aux patients avant une intervention chirurgicale par votre chirurgien pour vous fournir une information objective et compréhensible sur les risques à se faire opérer. Vous ne devez pas être effrayé des risques décrits qui sont pour la plupart très exceptionnels.

Pourquoi opérer ?

L'ostéotomie du menton a pour objectif de repositionner le menton lorsqu'il est trop en avant, trop en arrière, trop ou pas assez haut et/ou asymétrique.
Les anomalies de position du menton ont des conséquences qu'il faut connaître car elles justifient l'intervention chirurgicale. En effet, cela peut entraîner :

des risques de déchaussement des dents entraînant leur perte précoce

une absence de fermeture des lèvres au repos

un retentissement esthétique en cas d'anomalie importante de position

un ronflement par position trop en arrière de la langue.

L'ostéotomie du menton est parfois associée à une chirurgie des mâchoires (ostéotomie maxillaire et/ou mandibulaire) ou à une rhinoplastie dans le cadre d'une profiloplastie.

Comment se déroule l'intervention ?

La durée prévisible d'hospitalisation est de 1 à 2 jours. Il faut vous brosser les dents puis rester strictement à jeun à partir de minuit (ni aliments, ni boissons, ni tabac) jusqu'à l'intervention. L'opération est pratiquée sous anesthésie générale.
Dans la plupart des cas, le menton est abordé par des incisions de la muqueuse buccale (pas de cicatrice extérieure) et rarement par des incisions dans les plis de la peau. Le chirurgien coupe le menton et le déplace dans le sens prévu avant l'intervention. Les fragments osseux sont alors fixés par des vis, des fils d'acier ou des mini-plaques en titane (ostéosynthèse). Ce matériel d'ostéosynthèse est dans certains cas retiré secondairement après la première opération.
Un pansement collant est appliqué et un système de drainage est parfois mis en place à travers la peau.

Les suites et les soins post-opératoires.

saignements, fréquents juste après l'intervention, ils sont habituellement sans gravité.

œdème (gonflement des joues et des lèvres) est très fréquent.

des bains de bouche vous seront prescrits.

la douleur est modérée, cède avec des antalgiques et disparaît en quelques jours. Des glaçons enrobés dans un linge (pas directement sur la peau) diminuent le gonflement et la douleur.

les antibiotiques ne sont pas systématiquement prescrits.

Précautions à respecter :

le tabac doit être arrêté 8 jours avant et après l'intervention de même que l'alcool et tous les irritants (aliments épicés, acides…) jusqu'à la fin de la cicatrisation de la plaie.

malgré les œdèmes et les douleurs, une bonne hygiène buccale est indispensable pour une bonne cicatrisation. Après chaque repas, les dents et les gencives devront être nettoyées avec une brosse ultra-souple. Un jet hydropulseur peut également être utilisé.

Les risques

saignements. Des saignements abondants sont rares au cours de l'intervention et peuvent exceptionnellement nécessiter une transfusion de sang ou de dérivés sanguins avec leurs risques inhérents (contaminations infectieuses virales de l'hépatite ou du VIH exceptionnelles).
En cas de saignements post-opératoires très importants, il peut être nécessaire de réintervenir.

diminution ou perte de la sensibilité de la lèvre inférieure car le nerf alvéolaire inférieur se termine au niveau du menton. Il peut être étiré entraînant une diminution transitoire de la sensibilité de la lèvre inférieure et du menton. Cette atteinte est exceptionnellement définitive si ce nerf est sectionné

paralysie des muscles de la face est de survenue exceptionnelle et habituellement régressive.

infection des tissus mous de la joue (cellulite) peut survenir quelques jours à quelques semaines après l'opération. Elle cède sous traitement antibiotique mais peut nécessiter de réintervenir.

retard ou absence de consolidation osseuse, très rare et nécessite de réaliser une nouvelle opération et parfois une greffe osseuse.

consolidation en mauvaise position. Si les déplacements sont importants, une autre opération peut être nécessaire.

lésion de dents. Dans de très rares cas, des racines dentaires peuvent être lésées et nécessiter un traitement (résection apicale, dévitalisation, implant en cas de perte de dent). Il arrive que certaines dents soient temporairement un peu sensibles.

troubles vasculaires. Extrêmement rares, ils entraînent une rétraction de la gencive et une perte de l'os et de dents dans les cas extrêmes.

blessure accidentelle de la muqueuse ou d'autres organes par les instruments chirurgicaux.

Ce que vous devez prévoir.

Ne pas prendre d'aspirine dans les 10 jours qui précèdent l'intervention. En cas de doute concernant votre traitement, il faut apporter votre ordonnance à votre chirurgien.
Apporter toutes vos radios si elles sont en votre possession.
Prévoir une interruption de travail de 10 jours minimum

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